II - LA COMMUNICATION DANS LE PROGRAMME TEACCH

 (d'après SCHOPLER - REICHLER-LANSING : Stratégies éducatives de l'autisme  chez Masson 2000)
Ce texte a été rédigé par Mme Anne Marie Waldschmidt, éducatrice spécialisée et formatrice vacataire en Instituts de Formations Médico-sociales

Pourquoi le programme TEACCH ?

Parce que la difficulté à communiquer est un handicap sérieux. Le but essentiel de tout projet pédagogique est de développer la communication.

Comment ?

"Un enfant doit d'abord comprendre un mot avant de pouvoir l'exprimer ou de s'en servir de manière sensée"

Quand le niveau de l'enfant est faible :

- Il faut aider l'enfant à comprendre en accompagnant le verbe d'action d'un geste qui le décrit

- Il faut s'assurer qu'il a compris et le récompenser si nécessaire

- Il faut lui faire associer les objets et leur image : (objet - image - nom prononcé)

- Il faut aider l'enfant à exprimer un désir par un mot ou un signe.

Quand le niveau de l'enfant est meilleur :

- Répondre aux questions par oui ou par non

- Se servir des pronoms personnels (moi - toi - lui - elle) sous forme de jeu

- Questions au présent

- Questions au passé

- Formules de politesse : bonjour, au revoir, merci (jeux avec le téléphone, bonbons en récompense)

Pour aider un enfant, il faut l'observer attentivement. On pourra ainsi mieux voir ses lacunes et comment l'assister. Il faut pouvoir lui faire comprendre ce qu'on attend de lui, en l'accompagnant dans le geste dans un premier temps puis l'entraîner jusqu'à ce qu'il puisse faire seul. Pour cela plusieurs méthodes sont à utiliser pour lui communiquer ce qu'il doit faire :

- guider ses gestes

- l'assister directement

- faire une démonstration

- créer une habitude

- donner des indices

- mimer

- donner des consignes verbales

Tout ce cheminement doit se faire avec la collaboration des parents et des professionnels.

Un carnet de correspondances parents/enseignants est un très bon moyen de communiquer et de compléter les réunions parents/enseignants qui ne suffisent plus. Chaque réflexion, chaque observation dans l'évolution de l'enfant est importante (anecdote, phrase, actes, comportement, apprentissage). Ainsi un suivi peut être fait sérieusement en complémentarité.

Certains choisiront de le faire sous forme de tableau. En cas d'impossibilité de communiquer entre parents et enseignants, pour cause de manque de temps par exemple, l'information passera par des entretiens ou par téléphone.

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