Témoignages
et Réactions

 

Situation :

Nous sommes parents d’une enfant malvoyante (1/10ème œil droit et 2,5/10ème œil gauche) née le 13 juin 1992.
Notre fille est, depuis la maternelle, en intégration totale en milieu ordinaire dans les écoles de son village à Saint Martin du Tertre. Elle est suivie par un instituteur spécialisé en basse vision et itinérant depuis la 2ème année de maternelle. Nous nous proposons de traiter sur ordinateur tous les documents, de scanner les livres. En janvier 2000 nous avons acheté, sans aide financière, un bureau avec plan inclinable pour l’école et un pour la maison. Sur trois ans, nous avons donné à l’école primaire 2 ordinateurs pour traiter les interrogations. Nous avons acheté 45.000,0 francs de matériel, sans aide financière, disponible depuis novembre 2000, pour équiper les postes de travail de notre fille à l’école et à la maison. Notre fille se sert parfaitement de son matériel à la maison, mais en ce qui concerne l’école, le matériel est non utilisé, en attente à notre domicile.

Le C.P. s’est parfaitement bien passé, les documents étaient propres et assez gros.

Le CE1 s’est relativement mal passé les documents étaient trop petits ou trop gros, manuels sur feuille quadrillés, le tout photocopiés.

L’institutrice de CE1 annote sur le bulletin scolaire que les notes ne reflètent pas les acquis qui sont meilleurs. Elle nous explique qu’il ne serait pas souhaitable de la faire redoubler car il n’y aurait que des classes à doubles niveaux en CE1 pou l’année 2000/2001.

En juin 2000, Les institutrices et le directeur de l’école émettent la synthèse suivante " Elia a un potentiel certain qu’elle pourra exploiter dans sa scolarité future et ceci dans une classe ordinaire……les partenaires autour de l’école sont tous unanimes quant à ses possibilités et ses compétences…. L’équipe enseignante est volontaire pour assurer une scolarité la plus "normale" possible pour Elia…. " Malheureusement, nous avions confiance en leur "volontarisme".

Elia est actuellement en CE2. Les documents sont agrandis mais un document flou et sale ne devient pas plus abordable sous prétexte qu’il est agrandi..

En janvier dernier, lors d’une réunion de CCPE nous avons exprimé les difficultés et la souffrance de notre fille au vu des documents qui lui sont proposés.

Depuis, il y a une "amélioration" en ce qui concerne "quelques-uns" documents, mais des incohérences en ce qui concerne les appréciations écrites de l’enseignante (un 15/20 avec une annotation "assez bien") nous tenons à votre disposition des exemples. Notre fille avait déjà peu confiance en elle, mais ce manque de pédagogie ou cette discrimination augmente ce malaise.

Le 3 avril, lors d’une réunion de CCPE, le secrétaire de CCPE nous a remis une décision de CCPE orientant notre fille en CLIS 3 à Sarcelle.

Afin que notre fille reprenne confiance en elle, retrouve le plaisir de l’école et révise les bases fondamentales du CE1 et CE2, nous souhaitons qu’elle intègre une CLIS 3 à petit effectif. Cela permettrait aussi à notre fille de souffler un peu.

Il serait souhaitable qu'une intégration scolaire en milieu ordinaire, qui ne dépend plus de la bonne ou mauvaise volonté des enseignants, mais d’un réel projet éducatif où notre enfant se sentirait accepté par TOUS les intervenants.

Nous souhaitons aussi que le ministère de l’éducation et notre société se rendent compte de la souffrance infligée aux enfants et à leurs parents.

Nous souhaitons :

Exposer à l’inspection, de vive voix, ce qui s’est réellement passé pour notre fille, avec documents à l'appui.
Les élus de notre commune ne sont pas d’accord avec la décision de l’école et souhaitent nous soutenir en nous accompagnant à l’inspection.

Nous avons fait appel au représentant de la FCPE de notre commune. Il a pris contacte avec la FCPE du département. Nous attendons leur décision de nous soutenir et si oui dans quelle mesure. Nous ne savons pas encore qui aller voir à l’inspection.

Ameuter l’opinion publique des difficultés d’écoute, de financement et de réalisation que nous rencontrons auprès des administrations françaises. Nous avons aussi écrit en ces mêmes termes de juin à septembre 2000 à :
M. JOSPIN, Premier Ministre
Mme Ségolène ROYAL, Ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire,
Mme GILLOT, secrétaire d’état à la santé,
M. COCHER, député du Val d'Oise
M. CHIRAC, président de la république
Certains nous ont répondu, mais pas tous…

Nous souhaitons écrire aux grands quotidiens et aux grandes chaînes de télévision afin de crier notre situation et celle d’autres parents comme nous.

Une fois que le public sera sensibilisé, nous solliciterons une audience avec le ministre de l’éducation et madame Ségolène ROYAL
Nous ne savons pas dans quelle mesure nos souhaits seront réalisables. Nous sommes peut-être seuls dans notre combat, mais nous savons que d’autres parents vivent les mêmes tourments.

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous porterez à ce courrier.

Nous restons à votre disposition pour de plus amples renseignements ou pour voir les documents en notre possession étayant nos dires.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’assurance de notre considération distinguée.

M. & Mme MIGLIANICO

PS: une pétition "DISCRIMINATION DES HANDICAPES AU SEIN DE L'EDUCATION NATIONALE." est déposée sur le net. www.lapetition.com