Je souhaite m'adresser à tous au sujet des médicaments qui font très souvent partie du quotidien des personnes adultes et enfants atteints d'handicaps physiques et/ou mentaux.
Je suis une jeune étudiante en formation d'éducateur spécialisé. J'ai eu comme première expérience professionnelle des séjours de vacances auprès d'adultes handicapés physiques et mentaux et l'animation dans un centre dont j'admire le projet qui est d'accueillir en parité des enfants de 3 à 13 ans valides et handicapés, appelé Loisirs Pluriel. Aujourd'hui, je suis en stage dans une Unité de Soins pour Enfants et Adolescents Polyhandicapés.
Dans les premiers temps, j'étais réticente au fait de distribuer les médicaments. L'équipe dans laquelle j'étais respectait cela. Un des vacanciers était médecin, lors d'un repas un débat s'installa autour des médicaments car certains les conservaient dans leurs mains pour ne pas les prendre. Nous lui avons demandé son avis. Avec une mimique signifiant l'ambiguïté de sa réflexion il nous répond un mot: "problématique".
Il développe en nous expliquant que les médicaments le soulagent de son angoisse et des hallucinations persécutrices qui pouvaient arriver à n'importe quel moment mais qu'en contre partie ils avaient comme effets secondaires un "abrutissement", un affaiblissement physiques et parfois mental qui rendentles relations aux autres épuisantes.
Je trouvais que ce médecin fou nous permettait à tous de cerner le paradoxe des médicaments. J'ai à la suite pris la décision de distribuer les médicaments sans trop savoir encore le sens de mon geste. Puis, dans mon lieu de stage, j'ai rencontré des enfants. Tous différents, les   points communs qui étaient les leurs étaient les sourires et les regards pénétrants.
Une fille de 8 ans atteinte de plasticité m'apprend une nouvelle chose sur les médicaments à savoir l'importance vitale. Sans eux, elle s'épuiserait et n'aurait pas la persévérance et la combativité qu'elle présente tous les jours.
Je ne sais pas quoi vous dire d'autres, dans la rubrique Témoignages car quoi écrire d'autres de ce que l'on a vu et entendu. Je vous remercie pour votre lecture en espérant qu'elle soit un plus plutôt qu'un moins.